En Corée, la façon de compter l’âge a longtemps suivi une tradition bien distincte de celle utilisée dans le reste du monde. Alors que, traditionnellement, un bébé naît considéré comme âgé d’un an et que tout le monde prend de l’âge au début de la nouvelle année, le système international se base sur la date exacte de naissance. Cette dualité a longtemps coexisté dans la société coréenne, influençant tant les interactions sociales que les pratiques administratives.
1. Le système d’âge coréen traditionnel
Dans le cadre du système traditionnel, souvent appelé « 세는 나이 », l’enfant est considéré comme ayant un an dès sa naissance. Par la suite, tout le monde gagne une année à l’arrivée du Nouvel An, indépendamment de leur anniversaire. Ce mode de calcul reflète une vision collective du temps et de l’appartenance communautaire, où l’âge symbolise davantage l’expérience sociale que le temps strictement mesuré.
2. Le système d’âge international
Le système international, ou « 만 나이 » en coréen, se base sur la date de naissance effective. Selon cette méthode, l’âge d’une personne augmente le jour même de son anniversaire. Adopté par la majorité des pays à travers le monde, ce système offre une précision qui s’aligne sur les pratiques administratives et juridiques internationales.
3. Une différence culturelle marquée
La coexistence de ces deux systèmes d’âge reflète l’identité culturelle complexe de la Corée, où traditions ancestrales et modernité cohabitent. Le système traditionnel renforce les liens familiaux et sociaux, en rappelant que l’on partage le même passage à la nouvelle année. Toutefois, dans un contexte de mondialisation et d’échanges internationaux, cette dualité peut générer des confusions, notamment dans les domaines officiels et juridiques.
4. La réforme légale initiée par Yoon Suk-yeol
Récemment, dans une volonté de modernisation et d’harmonisation avec les standards internationaux, le gouvernement dirigé par Yoon Suk-yeol a procédé à une réforme légale visant à unifier le décompte de l’âge en Corée. Désormais, toutes les démarches administratives et officielles adoptent le système international, éliminant progressivement les disparités entre les deux méthodes de calcul. Cette évolution marque une étape importante dans l’intégration de la Corée aux pratiques mondiales, tout en suscitant des débats sur la préservation des traditions culturelles.
Conclusion
La transformation du système de calcul de l’âge en Corée illustre parfaitement le délicat équilibre entre respect des traditions et adaptation aux normes internationales. Alors que le système traditionnel demeure ancré dans la mémoire collective et les usages sociaux, la réforme sous Yoon Suk-yeol témoigne de la volonté de moderniser les procédures administratives pour faciliter la communication et la compréhension à l’échelle globale. Ce changement, loin de dénaturer l’identité culturelle coréenne, ouvre la voie à une meilleure intégration dans un monde en constante évolution.